De façon générale, les lasers ne sont pas faits pour traiter les peaux bronzées et les zones traitées ne doivent pas être exposées au soleil.

Il convient donc de vous protéger du soleil si vous êtes à l’approche d’un traitement, et de prévoir de quoi vous protéger du soleil si vous vous faites traiter au printemps ou en été.

Laser épilatoire :

Au préalable, les poils n’auront pas été arrachés, ni décolorés pendant au moins un mois. Ils seront simplement rasés la veille de la séance afin de ne pas gêner la pénétration du faisceau laser.

La patient s’installe confortablement. Si la zone à épiler est le visage, le maquillage est soigneusement retiré.

Puis le médecin et le patient s’équipent de lunettes de protection, totalement opaques pour le patient lorsqu’il s’agit de traiter le visage.

Puis le médecin met l’appareil en marche. Ces appareils ont en commun d’être bruyants (comme dans un avion), cela ne doit pas vous inquiéter.

Selon le type de dispositif, il existe un système de froid destiné à protéger votre épiderme et à obtenir une petite anesthésie de surface.

Les lasers Alexandrite et YAG sont couplés à un système qui envoie de l’air froid avant puis après les impacts et qui peut être réglé plus ou moins fort à votre demande pour améliorer le confort.

Le médecin vous prévient et effectue le premier tir. Puis la répétition des tirs se poursuit à un rythme rapide si la tolérance est bonne, sinon avec des pauses lorsque le patient en a besoin.

Pour les zones les plus sensibles, l’application d’une crème anesthésiante est possible 1h30 avant la séance. La sensation ressentie est variable selon la sensibilité individuelle, la densité des poils et la zone traitée ; elle peut se comparer à une piqûre pour certains.

Selon l’aspect de la peau après le traitement, une crème apaisante est appliquée ou non. De nombreux petits poils brulés peuvent rester enchâssés dans la peau après la séance, les plus proches de la surface se détacheront facilement, mais pour les autres, cela peut prendre 10 à 15 jours.

Laser vasculaire sur le visage :
Cet acte s’effectue sur une peau non bronzée et préalablement démaquillée.

Le médecin vous équipe de lunettes opaques et met lui-même des lunettes de protection. Vous sentirez une pièce métallique au contact de la peau : ce n’est pas par là que sort le faisceau laser.

Cet embout est simplement destiné à maintenir la distance focale constante entre le point de sortie du rayon et la peau. Selon les appareils, la sensation ressentie est celle de chauffe et de multiples petites piqûres, plus rarement d’un coup d’élastique.

L’application de crème anesthésiante est déconseillée car elle contracte les petits vaisseaux et fait donc disparaitre la cible du laser.

A l’issue d’une séance réalisée pour de l’érythrocouperose, le visage est rouge et échauffée, comme un coup de soleil. De l’œdème peut apparaitre durant 24 à 48h, voire des bleus pour les techniques purpuriques avec les lasers à colorants pulsés.

Le maquillage est possible dès la fin de la séance, mais il est préférable d’appliquer une crème apaisante.

Laser vasculaire sur les membres inférieurs :

Sur peau non bronzée, le geste consiste à coaguler les varicosités bleutées avec un laser assez pénétrant.

Le médecin et le patient s’équipent de lunettes de protection et, sous bon éclairage, chaque lésion est coagulée.

La durée de la séance est fonction de la surface à traiter. Selon le calibre du vaisseau à traiter, la sensation s’apparente à une petite piqure ou à un coup d’élastique.

Les zones les plus sensibles sont la cheville et la face postérieure des cuisses. L’aspect des vaisseaux en fin de séance est gonflé.

Ils mettront plusieurs semaines voire plusieurs mois à disparaitre.

Laser CO2 fractionné :
Cette technique est utilisée pour le relissage des dépressions cutanées ou pour stimuler la tonicité du derme.

Selon l’effet recherché et la zone traitée, les paramètres seront plus ou moins agressifs.

La zone à traiter est nettoyée puis le patient et le médecin s’équipent de lunettes de protection. Le médecin prévient du premier tir et la sensation ressentie est celle de chauffe voire de petite brulure.

Au fur et à mesure que l’acte se déroule, la sensation de chauffe s’intensifie, parfois associée à une sensation de peau contractée ou cartonnée sur le visage, du fait de la rétraction des faisceaux de collagène induite par la chaleur.

Le détournement du système de refroidissement des lasers épilatoires pour le CO2 fractionné est le bienvenu, de même que l’application d’une crème apaisante ou d’eau thermale en brumisateur à la fin de la séance.

La peau traitée apparait constellée de petits points blancs plus ou moins serrés : ce sont les points d’impact du laser, qui deviendront des microcroutes.

Lors des traitements du visage, un traitement anti-herpétique en comprimé est associé avant puis après le geste.

Dans tous les cas, la zone traitée ne doit pas être exposée au soleil dans les semaines qui suivent pour éviter les rebonds pigmentaires.

Laser pigmentaire sur les taches brunes solaires :

S’il s’agit du visage, le maquillage est soigneusement retiré, puis patient et médecin s’équipent de lunettes de protection, totalement opaques pour le patient si le visage est traité.

Le médecin prévient du premier tir, qui est ressenti comme un picotement plus ou moins fort, voire une sensation de piqure.

Selon les appareils un ou plusieurs tirs sont nécessaires pour une tache donnée. A l’issue de la séance, une crème cicatrisante est appliquée et devra être poursuivie jusqu’à la chute de croutes (8 à 10 jours).

Les lésions en fin de séance sont d’aspect grisé, entourée d’œdème. Elles fonceront et sècheront dans les jours qui suivent et seront donc plus visibles qu’initialement jusqu’à la chute des croutes.

Il est déconseillé de gratter ou d’arracher les croutes car cela risque de laisser une marque

Traitement laser des vergetures :

Le traitement laser des vergetures s’effectue soit au stade des vergetures rouges, avec des lasers généralement non ablatifs (lasers de type vasculaire), soit au stade de vergetures blanches avec des lasers généralement ablatifs (laser CO2 fractionné en particulier). Plusieurs séances sont nécessaires.

Le traitement des vergetures rouges avec des lasers vasculaires s’effectue comme le traitement des vaisseaux du reste du corps, mais en utilisant des énergies plus basses de façon à obtenir une simple coloration rosée des lésions, avec un œdème discret. Chaque lésion est donc balayée dans son ensemble, ce qui provoque une sensation de chauffe tout à fait supportable. Les résultats ne seront pas évalués avant 3 mois car les processus de réparation déclenchés par les lasers sont lents à se mettre en place.

Dans le cas du traitement des vergetures blanches, l’acte se déroule comme un resurfacing fractionné classique, mais à paramètres souvent plus doux, adaptés à la fragilité de la zone concernée. Une crème cicatrisante sera appliquée sur les croutelles une dizaine de jours, et là encore, les résultats ne doivent pas être évalués avant 3 mois.

Laser de réjuvénation :

Sous cette dénomination se cachent différents appareils qui ont généralement en commun de ne pas être ablatifs : l’épiderme est respecté et l’action des lasers se passe en profondeur au niveau du derme, par le biais d’une action thermique. Les couches superficielles de la peau devant se comporter comme un milieu transparent pour le laser, on démaquille soigneusement le patient.

Patient et médecin s’équipent ensuite de lunettes de protection (totalement opaques pour le patient). Après avoir prévenu le patient du premier tir, le médecin effectue la séance en balayant régulièrement la zone concernée.

Selon les appareils, plusieurs passages peuvent être effectués. Une sensation de chauffe et de picotements est généralement perçue. A l’issue de la séance, la zone est rosée à rouge, mais maquillable.